Canyon del Colca (Arequipa)

Publié le par Anita

(Arequipa 23-27-28/08 à suivre)

 

24 août 2010

 

Dans les différentes agences qui proposaient un trek dans le Canyon de Colca, il m'a semblé que le village de Cabanaconde était un point de départ judicieux. J'ai pourtant eu quelques difficultés à trouver un billet de bus : non, il n'y a pas de liaison entre Arequipa et Cabanaconde... C'est un billet normal que vous voulez ? C'est à dire dans un bus sans climatisation et sans toilettes ? Ah, d'accord, oui, on a ça... Et ce matin le départ était prévu à l'ancien terminal, le vrai, celui ou les péruviens vont. Il est encore tôt (5h30) mais c'est bondé. Je ne passe pas inaperçue avec mon sac à dos ; ici les péruviennes portent l'habit traditionnel : jupons empilés, châle ou couverture bariolée sur les épaules et chapeau clair ourlé d'un élégant ruban sombre posé sur des cheveux tressés, dont les nattes sont attachées dans le dos. Ici les traits sont plus indiens, les peaux plus tannées par le soleil. Certains voyageurs sont couchés dans des couvertures au milieu de leurs bagages, on ne voit que leurs chapeaux qui dépassent. On charge les sacs, les péruviens ont tous d'énormes paquets, ils sont venus s'approvisionner à Arequipa. Pas de preuve de dépôt de nos bagages en soute, je m'inquiète 5 minutes avant de sombrer dans le sommeil comme les autres. Nous roulons à peine 20 minutes et le bus tombe en panne, nous patientons 3/4 d'heure dans un calme absolu, jusqu'à ce qu'un autre bus vienne nous chercher. Nous arrivons rapidement sur l'altiplano, avec ses herbes jaunes, ses lamas et vicuñas. Au loin, une chaîne de volcans enneigés.

 

DSC00267.JPGAprès un arrêt à Chivay, nous reprenons notre route qui longe maintenant le canyon et ses nombreuses terrasses en contrebas. On apreçoît des silhouettes courbées qui piochent la terre, et des hommes debout sur des outils traînés par des boeufs et des ânes. La surface des terrasses est minuscule et rien n'est automatisé. Une femme est venue d'asseoir à côté de moi dans le bus, elle tient un hospedaje dans un village où je n'ai pas prévu de m'arrêter. Elle me raconte sa vie, son envie de découvrir le monde, ses études à Lima, son retour aux sources dans le canyon, ses enfants dont un est parti travailler sur un bateau de croisière en Europe... A midi nous arrivons enfin à Cabanaconde, je me joins à un groupe de 3 jeunes (2 français et un allemand) qui descendent à San Juan de Chuccho. Avec les changements d'altitude depuis ce matin, et le trajet chaotique en bus, nous avons tous un peu mal à la tête. Le sentier est raide dans un cadre très joli, on repère les villages dans lesquels nous avons prévu de passer. Dans le village, une femme nous propose un hébergement à 5 soles (1,40 Eur), ici la douche est chaude dans le jardin, c'est super ! Au menu ce soir c'et de l'alpaca (un cousin du lama), on dit que c'est une viande très saine, sans cholestérol, en tous cas c'est très bon !

 

25 août 2010

 

DSC00322.JPGNous mettons les voiles à 7h15 pour une belle montée vers Tapay. Il y a des ruines, mais personne ne peut nous dire de quand elles datent. Ici, les gens semblent vivre hors du temps. D'ailleurs, les personnes que nous avons croisé dans la montée ne savaient pas nous dire combien de temps il fallait pour atteindre le village. A 2 minutes d'intervalle, un vieil homme nous annonçait 2 heures, puis un jeune nous disait que nous y serions en 10 minutes... Nous redescendons vers Malata, où les indiens célèbrent la fête de l'eau et nettoient les rigoles qui approvisionnent leur village. C'est l'occasion d'une grande fête toute en musique (tambours et trompettes) et en costumes traditionnels. Tout le monde boît de la bière sous le soleil de midi. Les petites grand-mères aussi, mais leur don à la Pacha Mama est plus grand : elles versent plus de la moitié de leur verre sur le sol ! Nous arrivons à l'oasis de Sangalle en milieu d'après midi, ici tout est vert, il y a de l'herbe, des arbres, des piscines !

 

26 août 2010

 

Nous entamons notre retour vers Cabanaconde à 6h, la pente est raide mais personne ne peut nous donner le dénivelé exact. En tous cas, c'est dur, d'autant plus que nous sommes partis trop tôt pour le petit déjeuner. J'ai terminé toutes mes provisions, et je n'ose pas trop me servir dans celles des français. Au début ça va, on fait la course contre le soleil qui ne tarde pas à nous rattraper sur ce versant. Ensuite, je perds mes forces, et la montée n'en finit pas. On croit toujours arriver, mais le sentier continue de tournicoter................ 1 187 m ! Une fois en haut nous rejoignons le village en coupant par les terrasses, un vrai labyrinthe. Les français sont pressés de reprendre le bus vers Arequipa. Pour ma part, j'ai sacrément besoin d'un bon petit déj ! 5 petits pains, 1/2 litre de yaourt à boire, une banane, et la moitié d'un paquet de biscuits... Je pense que mon corps provisionne pour un prochain coup dur :) Voilà, cette fois je suis prête pour rentrer !

 

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M
<br /> Ah oui dis donc là c'est de la vrai rando qui rigole pas j'ai l'impression. Mais je constate aussi qu'il y a encore des gens qui ne s'attachent pas aux chiffres comme nous en Occident ! Ca doit<br /> être un peu difficile, mais ça montre quand même qu'ils ont un autre style de vie non ? Bon courage pour les prochaines randos, et n'oublie pas de prendre des petits pains avec toi, c'est pas lourd<br /> ça ;-)<br /> <br /> <br />
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